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Santé - Pourquoi se faire vacciner contre le pneumocoque ?



Bactérie très invasive, le pneumocoque est responsable d’un grand nombre d’infections. Otites, sinusites, pneumonies, méningites… Bien que tout le monde puisse être touché, certaines populations présentent un risque plus élevé. Avec des séquelles fréquentes et invalidantes, mieux vaut donc se protéger des pneumocoques par des gestes barrières simples mais aussi par la vaccination, vaccination qui a fait ses preuves chez l’enfant comme chez l’adulte. Pourquoi se faire vacciner contre le pneumocoque ? Explications.

Quels sont les symptômes et les conséquences d’une infection à pneumocoque ?


Une infection à pneumocoque peut prendre différentes formes. Certaines, comme les otites ou les sinusites, sont relativement bénignes si elles sont traitées à temps. D’autres, comme les pneumonies, les septicémies (infection du sang) ou les méningites (infection des enveloppes entourant le cerveau), sont plus problématiques. Mal soignées, les séquelles peuvent être graves (surdité, lésions cérébrales voire décès).


D’autant que les maladies à pneumocoque touchent plus particulièrement les populations fragiles. Celles-ci auront, par définition, plus de difficulté à se remettre complètement de l’infection. Jeunes enfants, personnes âgées ou encore personnes présentant une maladie chronique ou une faiblesse de leurs défenses immunitaires sont les plus concernés par ces pathologies.


Mais attention, si ces populations sont à risque, les pneumocoques n’épargnent pas pour autant les sujets en bonne santé. Leur contagiosité est en effet élevée et ces derniers pourront contaminer des personnes vulnérables, à haut risque de développer les séquelles décrites précédemment.


Comment attrape-t-on un pneumocoque ?


La transmission s’effectue entre une personne malade et une personne saine lors d’un contact direct et rapproché. La contamination se fait par le biais de secrétions nasales ou orales qui peuvent être diffusées lors d’un baiser mais également par la toux ou par un éternuement.


Par ailleurs, l’infection à pneumocoque peut être facilitée par un système immunitaire touché par une infection virale telle que la grippe. Un malade de la grippe qui contracte un pneumocoque a de grandes (mal)chances d’être très affaibli par le combo virus + bactérie ce qui potentialise le risque de développer une forme sévère de l’une des deux maladies.


Pourquoi un vaccin contre le pneumocoque ?


Parlons chiffres.


A l’échelle mondiale, le pneumocoque est responsable de 15 millions d’infections graves dans le monde chaque année selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’OMS recense plus de 800 000 enfants de moins de 5 ans qui décèdent annuellement suite à une infection à pneumocoque dans le monde.


Avant les années 2000 en France, la vaccination des nourrissons contre le pneumocoque n’était pas obligatoire. Conséquence, il était à l’origine de plus de 130 000 pneumonies par année, de plus de 6 000 septicémies et de plus de 700 méningites.


En France, les pneumocoques sont le plus souvent la cause d’otites aiguës et de méningites bactériennes chez l’enfants de moins de deux ans. Ils sont également la première cause de méningites et de pneumonies bactériennes chez l’adulte. La généralisation de la vaccination contre le pneumocoque dans certains pays, comme la France, a prouvé son efficacité pour les enfants comme pour les adultes ; nous y reviendrons dans les lignes suivantes.


Aujourd’hui, les nourrissons nés après le 1er janvier 2018 ont obligation de se faire vacciner contre le pneumocoque. Par ailleurs, Il est vivement recommandé pour les personnes atteintes de maladies chroniques et celles souffrant d’un déficit immunitaire de se faire vacciner contre cette bactérie. Elles se protègent ainsi contre les infections à pneumocoque graves, contre les pneumonies mais aussi et surtout contre les méningites et septicémies aux conséquences très importantes.

Enfin, il a été montré que le risque d’infection graves à pneumocoque croît avec l’âge en France*. Entre 50 et 59 ans, le risque est multiplié par 3, entre 70 et 79 ans il est multiplié par 5, après 80 ans il est multiplié par 12. Ces chiffres sont établis en comparaison de ceux observés chez l’adulte de 15 à 49 ans.


S’il n’existe aucune recommandation spécifique nationale reposant sur le seul critère d’âge, il semble logique de conseiller la vaccination contre le pneumocoque aux personnes de 50 ans et +, plus encore si le risque de contracter des infections graves à pneumocoque est élevé (seniors évoluant en EHPAD par exemple).


Quelle différence entre PREVENAR et PNEUMOVAX ?


Le vaccin contre le pneumocoque est présenté sous deux formes :


  • Le vaccin pneumococcique 13-valent (PREVENAR 13) qui couvre 13 sérotypes du pneumocoque. Il est utilisé dès l’âge de 2 mois et amène une protection de longue durée contre les infections. Il est disponible pour la vaccination des nourrissons et enfants depuis 2010 et pour les enfants et adultes à risque élevé d'infection à pneumocoque depuis 2013.


  • Le vaccin pneumococcique 23-valent (PNEUMOVAX) qui couvre un plus grand nombre de sérotypes encore. Il est utilisé à partir de l’âge de 2 ans et ne concerne pas les nourrissons. Il est complémentaire du premier type de vaccin pour renforcer la protection des personnes à risque pour une durée de 3 à 5 ans. Il est préconisé depuis 1983.

Le schéma vaccinal est différent en fonction de l’âge du sujet à vacciner contre le pneumocoque, de ses antécédents de vaccination et de la présence de facteurs de risque principalement. Pour accentuer la couverture chez les personnes à risque, une ou plusieurs doses supplémentaires sont conseillées, plus encore après 50 ans.


Quelle est l’efficacité du vaccin contre le pneumocoque ?


Une fois vaccinés, enfants et adultes ont-ils toujours un risque d’attraper une infection à pneumocoque ? Le 100% efficacité n’existe pas mais l’on s’en approche. Les nourrissons vaccinés avec le vaccin 13-valent sont protégés à plus de 90%. Depuis 2010 et la mise à disposition du vaccin 13-valent, les nouveaux cas de méningites à pneumocoque et de septicémies chez l’enfant ont diminué de 50%, entre 2009 et 2014 précisément.


Chez l’adulte, ces mêmes maladies ont chuté de 40%. La vaccination des enfants amène en effet une immunité de groupe et protège largement l’entourage.


Bon à savoir : le vaccin contre le pneumocoque n’échappe pas aux possibles effets indésirables. Ils sont à connaître pour mieux se préparer. Le site de la base de données publique des médicaments** les liste dans leur ensemble. Ainsi, des douleurs, rougeurs et gonflements sur le site d’injection sont très fréquentes, la fièvre, les douleurs musculaires et/ou articulaires sont fréquentes et les réactions allergiques sont très rares.


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Sources :


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